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Photo de l'oeuvre "48 war movies" (2019) de Christian Marclay. Vue d'exposition à Paula Cooper Gallery.

Le présent et le futur sont-ils condamnés à reproduire le passé ? Non, bien sûr. Pourtant, le passé nous éclaire souvent d’une manière précieuse sur les complexités du présent. En plongeant dans Le Magicien, la biographie fascinante de Thomas Mann par Colm Tóibín, c’est une véritable immersion dans des époques successives et leurs mutations accélérées.

À chaque période de bouleversement, comment prendre les décisions justes ? Comment orienter ses choix lorsque l’Histoire en marche entre en collision avec nos histoires personnelles ? Nous ne pouvons échapper au contexte dans lequel nous évoluons, et ce que nous sommes dépend en partie de l’époque qui nous façonne. La difficulté de garder un cap dans notre ère de changements constants rappelle les travaux d’Hartmut Rosa sur l’accélération sociale, formulés dès les années 2000 — une époque déjà lointaine tant le monde est aujourd’hui encore plus pressé de se transformer.

Après Tóibín, pour approfondir l’exploration des dynamiques du 20e siècle, Désarrois de Christoph Hein nous fait traverser un autre versant de l’histoire allemande et européenne, où là aussi la « grande Histoire » et les récits individuels s’entrelacent. Ensemble, ces deux ouvrages offrent un regard intense sur un siècle de mutations ininterrompues.

Dans une société où la quête de sens est perpétuellement remise en question, ces récits, qu’ils soient historiques ou fictionnels, nous aident à mieux comprendre notre difficulté à maintenir un cap personnel. Les parcours de Thomas Mann et, dans la fiction, celui de Pius Ringeling, illustrent l’importance de questionner le sens de sa propre existence dans une ère marquée par l’accélération.

Photo : 48 war movies de ©Christian Marclay (2019), vue d’exposition à la Paula Cooper Gallery.

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