L’exposition sur le surréalisme au Centre Georges Pompidou est l’occasion d’explorer le lien entre ce mouvement artistique révolutionnaire et la quête de sens.
Le surréalisme, fondé sur l’exploration du monde onirique, a pour ambition de reconnecter l’Homme à son intériorité profonde. Dans son Manifeste du surréalisme de 1924, André Breton le définit comme un « automatisme psychique pur », permettant d’exprimer les pensées sans censure, à travers l’écriture, le dessin ou d’autres formes artistiques. Il croyait à la toute-puissance du rêve et à la liberté de la pensée, aspirant à subvertir les mécanismes psychiques établis pour mieux comprendre les problématiques de la vie.
Si cette démarche a donné naissance à des œuvres d’une richesse inestimable dans la littérature, la peinture et le cinéma – pensons à la collaboration mythique entre Salvador Dalí et Alfred Hitchcock dans La Maison du docteur Edwardes – elle présente aussi des limites. En se détachant trop de la réalité, on peut risquer de s’y perdre.
Libérer l’imaginaire, mais sans se perdre.
Libérer l’imagination est essentiel pour explorer nos motivations profondes et nos valeurs. Cependant, rester dans l’utopie de l’imaginaire ne permet pas toujours de faire évoluer notre réalité concrète. Pour donner du sens à notre existence, il est nécessaire de revenir à la réalité tout en s’inspirant de l’imaginaire, sans basculer dans un matérialisme excessif.
C’est ce que je propose dans Comment redonner du sens à sa vie. Mon approche vise à partir du réel pour accéder à un « nouveau réel », plus épanouissant, en s’appuyant sur l’imaginaire, mais sans se perdre dans les méandres des rêves. Une sorte de « surréalisme réaliste » pour trouver un équilibre entre rêve et action concrète.
Exposition Surréalisme, Centre Pompidou, Paris, du 4 sept. 2024 – 13 janv. 2025
Photo : Armoire surréaliste de Marcel Jean (1941), huile sur panneau de bois